joh4christ

Par vos plumes confidentes, vous gravez vos souffrances dans mon coeur. 
Orphelins du bonheur, vos cicatrices et vos larmes, vous les faites miennes. 
Et moi, à peine égratignée par la vie, je voudrais effacer de vos âmes tout ce malheur, 
Sceller dans l'oubli, vos tragédies, vos brisures, vos tourments et vos cris de haine, 
Intercéder auprès de la Joie, afin qu'elle extirpe de vos veines, le poison de la rancoeur, 
Ennemie sans pitié qui ronge et creuse les plaies, attisant à l'envie toutes vos peines. 
Mes yeux s'égarent sur vos maux et parfois ne laissent aucune trace de passage, 
Usant de milles façons, silencieuses ou murmurées, pour cacher leur impuissance, 
Sans autre possibilité que se taire et compatir, sans oser une seule phrase de courage. 
Et pourquoi,me direz-vous? Parce que l'empathie seule ne peut amener la délivrance. 
Dis-moi, petit frère, murmure une voix, évoquant les sons cristallins d'une rivière, 
Et que fais-tu des rêves, des espoirs, des amis, des amours, ces sources de lumières? 
Généreuse est la vie, malgré ce que certains en disent, ce que certains en pensent, 
Une bille de roulette, croient-ils, s'arrêtant tour à tour sur fortune ou malchance... 
Et peut être ont-ils raison, eux plus que quiconque, à voir leurs errances sans fin. 
Rien ne semble pouvoir les guérir, même pas le temps qui d'ordinaire le fait si bien. 
Il ne peut pas tout seul, me chuchote la petite voix. Il faut ces sources de lumières et... 
S'il te plaît! Dis-moi donc, s'il existe encore un moyen, je veux le connaître, pour aider. 
Oh, mais ce moyen, ils l'ont déjà, figures-toi! Ils ne t'ont pas attendu pour le découvrir! 
N'as-tu donc pas encore compris, qu'en se livrant à toi, ils font le premier pas pour réussir?